Les soulèvements de la Terre et LGV non merci organisent, du 11 au 13 novembre, des actions de mobilisation contre le projet GPSO qui regroupe les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux – Dax. Nous y serons et appelons les citoyennes et citoyens à y participer en nombre à nos côtés.
Il faut redire que ce projet de LGV-GPSO est un projet daté, coûteux et destructeur, qui ne répond ni aux enjeux écologiques, ni aux enjeux sociaux, ni aux enjeux territoriaux.
Un projet coûteux dans un contexte économique fragile
Le GPSO coûtera 14 milliards d’euros d’argent public à l’heure où le gouvernement annonce une nouvelle coupe budgétaire de 5 milliards d’euros pour les collectivités territoriales dans les discussions du PLF. Il s’acharne en même temps à imposer ses choix dispendieux et inutiles en promouvant ce genre de projet, pour le bénéfice d’une infime partie de la population tout en dégradant la qualité de vie de la majorité.
Un projet destructeur qui va fragiliser nos territoires
Le GPSO prévoit d’artificialiser un peu plus de 4 800 ha de zones naturelles. Cela représente une catastrophe écologique dans un territoire riche de par sa biodiversité et ses écosystèmes.
Rappelons l’impact néfaste de ce projet sur les habitants, la biodiversité et le paysage :
- Ce projet détruira 403 propriétés bâties, un cimetière à Roquefort, une station d’épuration, 8 sites Natura 2000, 413 espèces animales et végétales dont 197 protégées, la vallée du Ciron (classée exceptionnelle) ainsi que des paysages jusque-là intacts.
- 53 millions de m3 de matériaux devront être déplacés soit 2 360 camions par jour pendant 10 ans.
Le changement climatique doit également nous questionner sur notre rapport à l’aménagement de nos territoires avec la multiplication des évènements climatiques (incendies, inondations…) qui vont toucher notre région dans les prochaines années.
Un projet passé, qui ne répond pas aux attentes des habitants du territoire.
Le GPSO va pénaliser la réalisation du RER, tant attendu pour répondre aux besoins des mobilités des Girondins et réduire la fracture territoriale, car il conditionne les AFSB (Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux) à un projet dont nous ne savons pas quand il sera achevé ni s’il sera véritablement finalisé ! Des territoires vont être littéralement coupés en deux, avec des temps de trajets qui s’allongeront car il faudra passer par des ponts ou des tunnels pour passer cette nouvelle ligne. Combien d’expulsions ? Combien de personnes qui devront vivre en voyant et en entendant passer un train à très haute vitesse qu’elles ne prendront jamais ?
Une taxe spéciale va être créée pour 3 000 communes TSE soit près de 5 millions d’habitants ! Les villes intermédiaires n’étant même pas desservies, ce projet est réellement déconnecté des besoins de la région. Les collectivités territoriales ont signé un chèque en blanc à L’Etat puisqu’elles s’engagent à combler les déficits.
L’alternative pour une offre de trains du quotidien
Nous, écologistes, mais aussi les associations, de nombreux citoyens et élus, nous défendons l’alternative à la LGV qui consiste à réaliser la modernisation des lignes existantes pour un coût bien inférieur (entre 4,6 et 7,3 Md selon les études) et une différence de temps de trajet Bordeaux-Toulouse de seulement 22 minutes, et de 6 minutes pour le Bordeaux-Dax par rapport au GPSO.
Plus d’infos : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/12-13-octobre-freinage-durgence-contre-la-lgv-du-sud-ouest